Dernières lectures

Les quelques livres lus depuis le mois de juillet (2017!) que j’ai appréciés ou pas.

Certains de ces livres étaient choisis dans le cadre du club de lecture de l’université du temps libre auquel je participe. Peut-être que je ne les aurait pas choisis mais j’ai parfois été agréablement surpris.

J’ai tellement de bons livres à lire que je me suis fixé comme règle de ne lire qu’un livre d’un même auteur. Mais comme toutes les règles n’existent que pour être transgressée…

Mes commentaires sont ~entre~ et le symbole * pour les livres lus.

_* Barbe bleue
~Lecture de l’atelier des contes. Histoire connue, ça m’est revenu très rapidement en la lisant. On le sait depuis longtemps, si on veut empêcher une action il ne faut pas l’interdire. L’attrait de l’interdit, « il est interdit d’interdire »…~

-* Scotlandyard chez les campeurs de Maurice Symons
~Petit polar anglais vite lu et qui sera vite oublié. Tous les ingrédients d’un policier le traitement sans âge pourrait même faire croire que ça se passe de nos jours avec les bungalow et l’animation dans un camping de bord de mer, pourtant le livre date de 1962. Livre acheté à Belvès dans le Périgord dans une boutique bazard-capharnaüm tenu par un vieux papy (donc plus vieux que moi), affiché 3€ dehors demandé 1€ :-))))~

Le regard de Ken Liu
Dans son registre, celui de l’investigation, Ruth Law est la meilleure. D’abord parce qu’elle est une femme, et que dans ce genre de boulot, on se méfie peu des femmes. Parce qu’elle ne lâche rien, non plus, ne laisse aucune place au hasard. Enfin, parce qu’elle est augmentée. De manière extrême et totalement illégale. Et tant pis pour sa santé, dont elle se moque dans les grandes largeurs — condamnée qu’elle est à se faire manipuler par son Régulateur, ce truc en elle qui gère l’ensemble de ses émotions, filtre ce qu’elle éprouve, lui assure des idées claires en toute circonstance. Et surtout lui évite de trop penser. À son ancienne vie… Celle d’avant le drame…
Et quand la mère d’une jeune femme massacrée, énuclée, la contacte afin de relancer une enquête au point mort, Ruth sent confusément que c’est peut-être là l’occasion de tout remettre à plat. Repartir à zéro. Mais il faudra pour cela payer le prix.
Le prix de la vérité libérée de tout filtre, tout artifice. Tout regard…

-* La servante écarlate de Margaret Atwood
Une série télé en a été tiré avec des critiques excellentes.
Livre de 1985 réédité à cause de la série qui fait forte impression.
Article du Monde:
Dans un présent qui a les caractéristiques d’une « démocrature », voire d’une « dictocratie », avec un retour à des valeurs renvoyant au XVIIe siècle – sans compter des costumes, des couleurs et une lumière dignes de Vermeer –, l’Etat américain considère la reproduction humaine comme un impératif moral, et la fertilité comme une ressource nationale. Ce qui, quelle surprise, passe par la prise de contrôle des femmes, classées en trois catégories : les Epouses, les Marthas ou bonnes à tout faire, et les Servantes, sortes de poules pondeuses mises en esclavage utérin parce qu’elles peuvent encore procréer. Car l’état écologique de la planète a rendu une grande part de la population stérile…
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr

~Le livre date de 1985 mais on y retrouve les fascismes et extrémismes religieux d’aujourd’hui : islamismes, salafisme, anti mariage pour tous, les copains à Fillon… Le glissement perceptible de la société vers un état pudibond-puritain où les filles s’habillent en pantalon pour ne pas être traitées de putes et où quelques uns justifient le viol par la provocation des femmes (actualité du Maroc en cette fin du mois d’août 2017), prémonitoire~

-* Les guerriers de l’ombre parlent pour la première fois.
~Et ils n’ont pas grand chose à dire car tout doit rester secret. J’ai abandonné rapidement….
Dommage, l’interview de l’auteur réalisateur du film sur France Inter laissait présager un livre plus intéressant. Peut-être que je n’étais pas bien disposé. Et avec un apriori quand j’ai lu tout au début que ce qui allait être un peu dévoile datait des années 1980.
Si vous voulez quelque chose de plus consistant sur le sujet regardez la série française « le bureau des légendes », c’est une fiction très bien documentée. Trois saisons, toutes d’un excellent niveau. ~

-* Aki Shimazaki – Azami
~La vie d’un japonais moyen. Cette civilisation m’intrigue plus qu’elle ne me fascine.
L’usure dans la vie de couple, couple sexless, maîtresses, pink salons, fûzoku-ten, video-box et autres endroits pour homme à la recherche de services sexuels. Le tout très soft, à la japonaise donc. Beaucoup de questions en suspend à la fin.~

_*Patrick Bauwen – Le jour du chien
~Bon début, qui donne enfin Envie de lire un livre sans se poser de questions!
Un bon polar. Intrigue nouvelle à chaque chapitre sans possibilité de deviner la suite.
Un tout petit peu déçu par la fin où l’on apprend des choses qui, à mon avis, n’étaient pas vraiment utiles.~

_* Pic – Jack Kerouac (éd. La Petite Vemillon)
Kerouac, c’est LE maître absolu du roadtrip. Mais à l’ultra-classique Sur la route, préférez ce court texte méconnu du héros de la Beat Generation: un petit garçon noir découvre les États-Unis au gré des aléas de la vie. Un Huckleberry Finn en modèle réduit. Lu.
~On s’habitue plus ou moins rapidement aux apostrophes et contractions traduisant le langage parlé. Périple de deux frères en bus, en auto-stop, en métro et à pieds avec quelques rencontres de personnages hors du commun et de la société. Je m’attendais à un périple plus long avec la traversée de 4800 km de l’Amérique. On reste un peu sur sa faim. Il va falloir lire « Sur la route » que j’ai et que je n’ai pas lu.~

_ Reflets dans un oeil d’or – Carson McCullers
On fête cette année le centenaire de sa naissance, mais l’écrivaine américaine reste à jamais la jeune femme qui publia en 1940 Le cœur est un chasseur solitaire, puis Reflets dans un œil d’or ou Frankie Addams. L’occasion rêvée de redécouvrir une œuvre pleine de grâce et de freaks.

_ Les délices de Tokyo
« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d’embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu’elle lui a fait partager.
Magnifiquement adapté à l’écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, le roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal.

_ * (10%) La France en automobile de Edith Wharton. Lecture du club de lecture de l’UTLB pour le 20 septembre.
~Le livre date des années 1900 mais a été traduit en français en 2015, la publication en poche date de 2017.
Je vais avoir du mal à le commencer, après « la servante écarlate »…
Je n’aurais pas dû lire la préface, je ne lit jamais les préfaces! Là on apprend que le voyage n’est pas une simple pérégrination française en voiTure, il est organisé avec domestiques et grosse intendance à chaque étape.
Même bien écrit les descriptions interminables lassent, en tout cas je n’aime pas.~

_ * C’est le cœur qui lâche en dernier, Margaret Atwood
~Je suis tombé par hasard sur le résumé qui suit et j’ai eu envie de le lire, d’autant que « La France en automobile » roman des années 1900 ne m’emballe pas plus que ça…
J’écris ces lignes quelques mois après la Lecture de ce roman. Le sujet est très différent du précédent livre de Margaret Atwood. Nous sommes, là encore, sur un essai de description de société où tout fonctionne parfaitement et où chacun y trouve son compte, ce qui leur permet de supporter les contraintes.
Tout commence à foirer à cause de la nature humaine et des personnes qui peuvent modifier les rouages de cette société.
La fin tiens un peu du vaudeville et n’est pas à la hauteur du roman.~

Le nouveau chef-d’oeuvre de Margaret Atwood, l’auteure de La Servante écarlate.
Stan et Charmaine ont été touchés de plein fouet par la crise économique qui consume les États-Unis. Tous deux survivent grâce aux maigres pourboires que gagne Charmaine dans un bar sordide et se voient contraints de loger dans leur voiture… Aussi, lorsqu’ils découvrent à la télévision une publicité pour une ville qui leur promet un toit au-dessus de leurs têtes, ils signent sans réfléchir : ils n’ont plus rien à perdre.
À Consilience, chacun a un travail, avec la satisfaction d’oeuvrer pour la communauté, et une maison. Un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent en prison… où ils sont également logés et nourris ! Le bonheur. Mais le système veut que pendant leur absence, un autre couple s’installe chez eux avant d’être incarcéré à son tour. Et Stan tombe bientôt sur un mot qui va le rendre fou de désir pour celle qui se glisse entre ses draps quand lui n’y est pas :  » Je suis affamée de toi.  »
Avec C’est le coeur qui lâche en dernier, Margaret Atwood nous livre un roman aussi hilarant qu’inquiétant, une implacable satire de nos vices et travers qui nous enferment dans de viles obsessions quand le monde entier est en passe de disparaître.

Lu pour le club de lecture:
*Mario Vargas Llosa: la tante Julia et le scribouillard
Que dire… Je vais essayer d’être positif. J’ai lu ce livre facilement, l’écriture est fluide, le contenu riche visiblement lié aux débuts pas si simple que ça de Vargas avec ses premiers essais d’écriture de nouvelles.
L’histoire de Varguitas est ponctuée d’histoires de l’auteur de novellas de la radio. Le style est différent et les sujets extrêmes, certaines ne se terminent pas. C’est le côté le moins intéressant.
Je ne me suis pas aperçu tout de suite que ces nouvelles ne sont pas censées provenir de Vargas, mais avant qu’il le dise lui-même.
Peut-être qu’il s’agit des premières nouvelles de Vargas…

L’histoire avec la tante tourne un peu en rond et fini par aboutir tant bien que mal. Le mariage a tenu 8 ans le contrat est rempli.

Je ne vois pas où l’auteur veut en venir avec Camacho et la confusion des personnages dans ses différentes histoires. Peut-être s’agit-il de sa propre expérience des débuts et de la nécessité de travailler sans relâche pour vivre de sa plume.

Prochaines lectures: le dernier Dan Brown

 

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cloverde

Prof de physique dans une autre vie. L'informatique, les réseaux sociaux, la cuisine, la photo et les Beatles m'occupent un peu. Webmaster amateur.

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