« La faille du temps » de Jeanette Winterson
Jeanette Winterson, romancière britannique féministe au talent monstre, revisite le Conte d’hiver de Shakespeare avec virtuosité. Une fable à la fois sombre et lumineuse.
Résumé:
Dans une ville américaine évoquant la Nouvelle Orléans en proie à une terrible catastrophe naturelle, un afro-américain et son fils découvrent une terrible scène de crime et un nourrisson, qu’ils décident de sauver et qu’ils baptisent Perdita, la fille perdue.
Mais comment ce bébé est-il arrivé là?
C’est ce que Jeanette Winterson, dans son style unique s’applique à démêler dans cette adaptation de la tragédie shakespearienne Le conte d’hiver. Sous sa plume, le roi jaloux du Conte devient un odieux financier londonien paranoïaque, Leo, obsédé par la crise de 2008 son ami de toujours, le roi Polixenes, un doux rêveur; Xeno, un créateur de jeux vidéo.
Et MiMi, la femme de Leo, une chanteuse à succès. Lorsque Leo se persuade que MiMi et Xeno entretiennent une liaison et qu’il lui faut agir, tous les ressorts de la tragédie sont en place. Superbe réflexion sur l’avidité et le pouvoir destructeur de la jalousie et de l’envie.
La faille du temps rappelle l’intemporalité du génie shakespearien et donne à voir l’immense talent de l’auteure. (Babelio sûrement)
L’exposition de Danh Vo au CAPC de Bordeaux. Le pourquoi des blocs de marbré de carrare, les mêmes que ceux utilisés par Michel-Ange:
« Elle se souvient des mots de Michel-Ange ; que face à un bloc de granite ou de marbre, il voyait la silhouette qui s’y trouvait piégée et que son devoir était de la libérer. »
Extrait de : Winterson, Jeanette. « La Faille du temps. »
Bon, Danh Vo ne s’est pas trop fatigué et les silhouettes piégées le sont toujours!
J’avais choisi ce livre au depart à cause du titre, moi l’amateur de science fiction et particulièrement du thème du temps qui est l’un de mes préférés avec les histoires post apocalyptiques. Finalement je me suis laissé prendre par ce polar shakespearien.
J’ai bien aimé malgré une fin un peu « tout le monde est gentil ». Je n’ai pas lu Shakespeare mais je pense que si on lui dit que cette histoire est basée sur la même trame que « le conte d’hiver » il va se retourner dans sa tombe!
Quelques images en lien avec le livre qu’il faut avoir lu pour le voir.