La Dolce Vita
Drame réalisé en 1960 par Federico Fellini
Avec Marcello Mastroianni , Anita Ekberg , Anouk Aimée …
Date de sortie : 11 mai 1960
Résumé
Marcello Rubini, chroniqueur mondain brillant et désabusé, sans cesse à l’affût d’échos indiscrets, revoit la belle Maddalena, une riche héritière désoeuvrée, au cours de l’une de ses sempiternelles tournées nocturnes. Il passe la nuit avec elle dans la chambre d’une prostituée. Guère plus gai, il rentre chez lui pour découvrir que sa compagne, Emma, à bout de nerfs, a essayé de se tuer. Sa lassitude est si grande qu’il ne sait trouver ni les mots, ni les gestes consolateurs. Plus tard, à l’aérodrome de Rome, Marcello assiste à l’arrivée d’une plantureuse vedette, Sylvia Rank, auprès de laquelle il va chercher une nouvelle aventure…
Critique de Télérama 26/10/2013
Des jeunes femmes en maillot de bain regardent arriver dans le ciel une statue du Christ, suspendue à un hélicoptère. « C’est Jésus ! » s’écrient-elles, pendant qu’un journaliste embarqué dans l’hélico les reluque. Dès cette scène d’ouverture, un souffle de folie s’engouffre dans La Dolce Vita. Tout se mélange, les bikinis et le sacré, les cafés de la via Venetto et les églises de Rome, les palaces et les lieux sordides. On vole, on roule en décapotable, on va partout avec le journaliste Marcello (joué par Mastroianni), qui court après les scoops. Les médias, les moeurs, tout s’affole, c’est le show permanent, l’amour et l’orgie.
Cette fresque, devenue monument de l’histoire du cinéma, fit scandale à sa sortie, tout en récoltant sans attendre une Palme d’or à Cannes, en 1960. Le génie de Fellini, c’est de réussir à saisir l’énergie de l’époque, d’en donner la démesure, mais aussi d’en dire, déjà, l’épuisement. Le mouvement qui conduit sans cesse d’un lieu à l’autre débouche sur l’immobilisme. La frénésie sur le vide. Cette dolce vita pleine d’apparitions magiques (comme celle, fameuse, d’Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi) est finalement saturée de fantômes. L’explosion de modernité culmine en mélancolie presque mortifère. Un film de visionnaire lucide, unique en son genre. — Frédéric Strauss
Un petit mot
Tout le monde a vu la scène… La fontaine de Trevi, Marcello Mastroiani et la plantureuse Anita Ekberg…
Qui n’a pas fantasmé sur les formes généreuses et, semble-t-il naturelles, de la suedoise!
Tellement que je pensais avoir vu le film. Et non, finalement, le souvenir que j’en avais c’était cette scène et rien d’autre.
Film remastérisé, image magnifique sur grand écran. Son un peu moins bien, il faut dire que c’est toujours trop fort et c’est dur pour mes oreilles!
Je vois trois fils conducteurs dans ce film.
Quelques riches oisifs qui passent leur temps à faire la fête et quelques personnes qui gravitent autour et qui profitent de quoi? On ne sait pas trop, Marcello à l’air de vivre de ça, vers la fin où il a abandonné son métier de journaliste pour devenir « relation publique » de ce petit monde.
Finalement, vers la fin, cette vie creuse et sans but devient insupportable à Marcello qui n’en a pas d’autre puisque c’est celle qui lui convient le mieux. Scène finale révélatrice, et le choix(?) d’y rester en passant à côté de la petite devenue jeune blonde.
Le refus absolu de l’aliénation du mariage, surtout après le drame de son ami qui tue ses deux enfants et se suicide. Drame (presque annoncé par une confidence sur le mariage lors d’une soirée avec quelques amis intellectuels et artistes.
On notera l’omniprésence des paparazzi, plutôt précurseur en 1960!
Un petit pic envers la religion, au début avec le Christ transporté par hélicoptère et les filles en bikini sur une terrasse. Un second pic avec la scène des enfants ayant « vus » la vierge et qui visiblement se moquent de tout le monde.
Anecdote
Lors d’une croisière (La Dolce Vita, justement! Costa croisière) passant par Rome (enfin presque… Civitavecchia) j’ai vu cette fontaine. Peut-être que le grand nombre de touristes y est pour quelque chose, mais elle m’a semblé beaucoup plus petite que dans le film. Tellement que je n’ai pas réussi à prendre une photo en entier par manque de recul! Il va falloir que j’y retourne, j’ai un autre appareil photo depuis…
Tout ceux qui ont la scène en tête doivent être déçu lors de leur visite.