Alessandro Barrico – les barbares
Etat des lieux des nouvelles méthodes de consommation dans le domaine de la culture et dans d’autres. Faut-il les opposer aux anciennes.
Le livre(le sujet), en quelques lignes:
« Là où il y avait une librairie dont le vendeur connaissait ses livres et les lisait, il y a maintenant un mégastore à plusieurs étages »
Face à la « littérature « de qualité ». Le verdict » est simple « l’orientation que le marché des livres est en train de prendre (…) a largement profité (à son) élargissement »
D’autres thèmes sont abordés.
La conclusion:
« quoi qu’il soit en train de se passer, quand nous avons senti souffler dans notre cou la menace d’un saccage, le geste que nous avons choisi de faire a consisté à dresser une Grande Muraille. »
« Même le constat évident que cette muraille n’a en rien réduit les invasions ne nous fait pas changer d’avis. Nous continuons à perdre du terrain, (…). La vérité, c’est que nous ne défendons pas une frontière : nous l’inventons »
En gros ces nouveaux modes de consommation ne détruisent rien et au contraire, le livre ne s’est jamais aussi bien porté.
Assia Djebar – Femmes d’Alger dans leur appartement
Ce n’est pas un livre militant ni féministe. Juste des histoires de femmes algériennes, un état des lieux de la condition féminine en Algérie à différentes époques jusque 1980.
La vision de la femme en Algérie et donc chez les musulmans ne laisse pas entrevoir un avenir moins sombre que dans ces années là!
Pas trop de révolte… on aurait aimé!
La première et la dernière nouvelle sont les plus intéressantes. Dans la première nouvelle vers 1920, avant la colonisation(?) mais avec déjà des français, espagnols… Coexistence, un peu de mixité.
Anecdote: le jeu du lancer de noyaux d’abricot pendant la récréation dans la cour de l’école, j’ai pratiqué!
Colette – Le blé en herbe
Vite lu, bien écris (je crois), même les descriptions qui ralentissent l’histoire ne m’ont pas gêné, peut-être parceque j’aime la mer…
L’histoire: deux jeunes adolescents, qui ne s’aiment Peut-être pas vraiment, mais qui sont promis l’un à l’autre, enfin surtout la fille au garçon(1) est à peine perturbée par l’aventure du gamin avec une adulte. Alors que la fille n’aurait pas dit non(2), il aurait suffit que cet idiot demande!
(1)« elle ses quinze ans tourmentés d’amour pour son compagnon d’enfance, lui ses seize ans dominateurs, son dédain de joli garçon et son exigence de propriétaire précoce. »
(2)« Tu es quand même en faute, Phil, puisque c’est à moi que tu aurais dû demander… »
Jean-Claude Izzo – Les marins perdus
Pourquoi ce livre? Pour deux raisons. Au départ ce livre fait parti des 33 livres offert à Alice (Fidelio, l’odyssée d’Alice – film de Lucie Borleteau sortie en décembre 2014 et en vidéo en juin 2015)
Je ne serais pas aussi flamboyant que le blogueur du site:
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com
Donc je me contenterais de le citer:
Ode à Marseille, à son port, et à ses habitants venus des différents pays bordant la Méditerranée, Les Marins perdus est également le témoignage de ses marins qui se retrouvent à quai, dans un pays qu’ils ne connaissent pas et qui sont prisonniers sur leur navire par la faute d’un armateur indélicat.
Izzo décrit avec sensibilité les moments de doute, de tourments, de retours sur leur passé, de trois hommes obligés à vivre en communauté, mais dans une communauté qui n’est plus celle de la navigation. L’amitié qu’ils se vouaient se transforme peu à peu à cause de l’éloignement du pays natal et de leurs racines, familiales principalement. De petits instants de bonheur enchâssés dans de grands moments de solitude, de tristesse, d’espérance gâchée.
Thomas Reverdy – Les évaporés
Au départ je voulais lire « il était une ville » dont le sujet me semble intéressant. Mais je ne l’ai pas trouvé en numérique donc je me suis rabattu sur le précédent.
L’histoire tout aussi intéressante sur des gens qui disparaissent, mais au Japon c’est différent, cela fait parti de la société japonaise qui semble assez incompréhensible pour le français moyen.
J’aime la façon de raconter, le pays et surtout cette fille qui est entrée dans sa vie, pourquoi, comment? puis perdue et impossible à reconquérir. Auteur très jeune pourtant! C’est sûrement cela le talent…
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Je n’ai pas eu le temps de rajouter le dernier Angot.
Christine Angot – Un amour impossible
Classé dans les lectures de l’été bien que lu en septembre.
Dans le résumé il est question d’inceste. On est déçu parce que pendant 90 pages sur 125 il ne se passe pas grand chose. C’est la vie d’une femme qui tombe amoureuse d’un connard qui lui annonce tout de suite la couleur: il l’aime (?) mais ne compte pas l’épouser. Et elle décide quand même d’avoir cet enfant quand il arrive.
Un jour quelqu’un qu’elle connaît à peine lui signale que le père à des relations incestueuse avec sa fille. Cela pourrait être juste l’histoire d’un inceste mais non, ce serait trop simple… L’explication vient de la fille vers les dernières pages.
Ce qui sauve le livre, à mon sens, c’est la partie relation mère – fille et la difficulté de dire les choses, de communiquer. Mais tout ça fait partie de quelques pages à la fin du livre.
Voilà