Les aventures de Nick Adams, Hemingway

Résumé

Dans les années 1920, un jeune homme attachant apparaît dans des nouvelles éparses sous la plume d’Ernest Hemingway : Nick Adams. Pendant une dizaine d’années, le romancier américain conta ses mésaventures d’enfance dans le Michigan, relata son expérience de la guerre, partagea des instants de sa vie de couple.

Rassemblées ici dans l’ordre chronologique de la vie de Nick et augmentées de fragments retrouvés dans les papiers de l’auteur, ces nouvelles font apparaître une autobiographie romancée en morceaux, le tableau éclaté d’une vie. Par pudeur mais aussi par conviction, Hemingway a rejeté l’idée d’écrire des mémoires. Comme le dit justement Nick,  » La vie, il faut la digérer, puis créer ses propres personnages. Dans ses histoires, Nick n’était jamais lui-même. Il se fabriquait. Bien sûr, il n’avait jamais vu d’Indienne en train d’accoucher. C’est pour ça que c’était bon. Personne ne le savait. »

Impressions

J’ai lu Hemingway dans ma jeunesse et j’en ai un excellent souvenir. Ne voulant pas réitérer l’expérience de la relecture et risquer une déception comme avec celle de « L’arrache cœur » de Vian j’ai cherché une publication récente. Hemingway est mort en 1961 mais j’ai trouvé cette pseudo biographie publiée en 2017.

Plusieurs histoires courtes, la nature et la pêche à la truite sont omniprésentes.

J’en ai profité pour (re)voir

• « Le soleil se lève aussi » 1957 du réalisateur Henry King, magnifique histoire d’amour et

• « Les tueurs » 1946 du réalisateur Robert Siodmak dont le point de départ est la nouvelle du même nom, un très bon film.

• Puis plus récemment un film de Don Siegel de 1964 : « À bout portant » (The Killers) adapté de la nouvelle d’Ernest Hemingway Les Tueurs. Il s’agit du dernier film dans lequel joue Ronald Reagan. À peu de choses prêt, la même histoire que le précédent.

🤪 Chatgpt répond

Ernest Hemingway avait-il une sœur ? Oui. Ernest Hemingway avait deux sœurs: Marcelline Hemingway et Ursula Hemingway.

🤪 Le père de Ernest Hemingway était-il médecin?

Oui, le père d’Ernest Hemingway était médecin. Il s’appelait Clarence Edmonds Hemingway et était un médecin généraliste qui s’occupait principalement des cas de médecine interne.

Citation

« Il ne faut plus avoir peur dans les bois, Nick. Il ne peut rien t’arriver de mal. — Même les éclairs ? demanda Nick. — Même les éclairs. Si un orage éclate, tiens-toi à découvert. Ou réfugie-toi sous un hêtre. Ils ne sont jamais frappés par la foudre. — Jamais ? — Pas à ma connaissance, dit son père. — Ben, je suis content de savoir ça des hêtres », dit Nick.

🤪 Et la réponse de chatgpt à la question – Est-il vrai que les hêtres ne sont jamais frappés par la foudre ? Non, ce n’est pas vrai. Les hêtres sont parmi les arbres les plus susceptibles d’être frappés par la foudre, bien qu’ils soient moins susceptibles que d’autres arbres à feuilles caduques, tels que les chênes, les érables et les bouleaux.

🤪 Chatgpt répond

Est-ce que c’est vrai qu’un aveugle ne fume pas parce qu’il ne peut pas voir la fumée ?

Non, ce n’est pas vrai. Un aveugle peut fumer s’il le souhaite. La vue n’est pas nécessaire pour fumer et la fumée peut être sentie, même si elle n’est pas vue. De plus, les aveugles peuvent être informés par d’autres personnes de la présence de la fumée, et certaines études ont même montré que les personnes atteintes de cécité sont plus susceptibles de fumer que leurs homologues voyants.

Extrait de « La grande rivière au coeur double »,

Hemingway, écrit en 1924.

Nick se laissa aller en arrière, s’arc-boutant contre le courant et tira une sauterelle de la bouteille. Il l’enfila dans l’hameçon et lui cracha dessus, par superstition. Ensuite, il dévida plusieurs mètres de fil du moulinet et projeta la sauterelle loin sur l’eau rapide et sombre. Elle flotta vers les troncs d’arbres, puis le poids de la ligne tira l’amorce sous la surface. Nick tenait la canne de la main droite, laissant filer la ligne entre ses doigts. Il y eut une longue secousse. Nick ferra et la canne s’anima dangereusement, complètement recourbée, la ligne se tendant, sortant de l’eau, se tendant de plus en plus, le tout sous l’effet d’une traction violente, dangereuse et constante. Nick sentit que le bas de ligne allait casser si la tension augmentait, alors il laissa filer. Le moulinet émit un cri strident, tandis que le fil partait à toute vitesse. Trop vite. Nick était incapable de contenir la course effrénée du fil, la chanson de plus en plus aiguë du moulinet à mesure que se déroulait la ligne. Quand apparut le noyau de la bobine, son cœur se vida, tant était grande sa surexcitation. Arc-bouté en arrière contre le courant glacial qui grimpait autour de ses cuisses, il freina du pouce gauche sur la bobine, de toutes ses forces. Il eut de la difficulté à passer le pouce à l’intérieur de l’armature du moulinet. Alors qu’il accentuait la pression, la ligne se tendit et durcit soudain, et de l’autre côté des troncs d’arbres une énorme truite jaillit très haut hors de l’eau. La voyant sauter, Nick abaissa l’extrémité de la canne. Mais à un moment donné, baissant la canne pour alléger la tension, il sentit que la tension était trop forte ; la rigidité trop grande. Naturellement, le bas de ligne avait cassé. Cette impression que la ligne n’avait plus de ressort et devenait sèche et raide ne trompait pas. Ensuite elle mollit. La bouche sèche, le cœur effondré, Nick moulina. Il n’avait jamais vu de truite aussi grosse. Il y avait là un poids, une puissance impossibles à tenir, et puis cette masse quand elle avait sauté ! On eût dit un saumon. La main de Nick tremblait. Il moulinait lentement. L’émotion avait été trop forte. Il sentit une vague nausée l’envahir et eut envie de s’asseoir. Le bas de ligne avait cédé à l’endroit où il était attaché à l’hameçon.

Article publié dans la catégorie Souvenirs Insolites pour cet épisode de pêche qui a fait remonter des souvenirs de pêche à la ligne avec mon père.

bit.ly/Christian_Loverde

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