J’ai eu la chance, vers 1976, de pouvoir revenir à Casablanca pour y enseigner dans un lycée de la banlieue.
A cette époque, quand on revenait de France, on passait le plus souvent par Ceuta, probablement parce que la traversée du détroit était plus rapide et très certainement moins chère.
A cette époque, quand on revenait de France, on passait le plus souvent par Ceuta, probablement parce que la traversée du détroit était plus rapide et très certainement moins chère.

À la douane il y avait toujours une queue interminable et on donnait nos passeport à un gars qui, moyennant quelques dirhams, nous les faisait tamponner rapidement.
Bien sûr on marchandait, et quand on ne proposait pas suffisamment d’argent, il nous disait qu’il fallait plus car il devait partager avec le douanier.

Après, un douanier nous faisait signe et on dépassait tout le monde, sous le regard suspicieux des autres français qui ne connaissaient pas la combine ou qui refusaient de se compromettre, et on était au Maroc, sans scrupules je dois dire.
Sur le côté il y avait assez souvent un fourgon de marocains rentrant au pays avec tout le contenu déballé sur la route et semblant occuper un volume plus important que la place laissée libre dans le véhicule d’où il venait. Peut-être qu’ils n’avaient pas voulu donner le backchich. En tout cas les douaniers ne leur faisaient pas de cadeaux!
Aujourd’hui je ne sais pas si je confierais mes passeport à n’importe qui.
Les photos ne sont pas de moi.
Les photos ne sont pas de moi.
J’ai mis à la poubelle les bouteilles d’alcool qu’on achetait à chaque passage et qu’on ne buvait pas, au bout de 20 ans il n’y avait plus d’alcool et donc de goût.
Le dernier retour aux sources (voir l’article… et les photos ) je l’ai fait en avion. Avec un inconvénient, le manque de mobilité. Comme le voyage était axé sur la ville de Casablanca, presqu’aucun regrets.
Ceuta, prononcer « C’est où Ta? »