Bien sûr, il y a beaucoup d’autres livres qui valent le détour comme ceux de Stéphan Wul, Philip José Farmer, Van Vogt… mais il a fallu faire un tri. Aucun ordre particulier dans cette présentation. Dick est omniprésent dans cette sélection car il s’agissait au départ d’écrire un truc sur lui.
Toutes les pochettes sont celles de mes livres, sauf pour « Ubik », le mien n’en a pas alors j’ai choisi celle qui m’a le plus plu.

L’utopie futuriste est une entreprise délicate, tant ce genre compte de chefs-d’œuvre indépassables, souvent fondateurs de la science-fiction. Loin de recycler de vieilles idées, Silverberg en renouvelle le genre avec intelligence et subtilité. Un grand classique à ranger aux côtés de 1984 d’Orwell ou du Meilleur des mondes de Huxley.
J’ai lu ce livre tardivement. Le sujet sort des anciens classiques de la SF.

C’était un savant américain; il venait de faire une importante découverte, mais il n’eut pas le temps de la communiquer car il mourut aussitôt, foudroyé.
C’est un très brillant enquêteur et il tient à savoir pourquoi, aux États-Unis, dans toute l’Europe et en Asie, les plus grands savants sont frappés d’une mort brutale après avoir fait une découverte capitale
Un bon roman de SF qui résiste assez bien à l’épreuve du temps et qui mérite le détour pour l’originalité de son twist et le suspens grisant qui précède sa révélation.
Le premier livre de science fiction que j’ai lu et qui m’a fait entrer pour longtemps dans le domaine de l’utopie et de l’imagination d’un futur noir ou optimiste.

Blessé suite à sa tentative de trouver du secours, il est obligé de se rabattre sur son île, d’où il tentera d’attirer l’attention en allant jusqu’à faire exploser sa voiture, dans le dérisoire espoir d’attirer l’attention sur son sort. Ce terrain vague oublié à la jonction de trois voies express était littéralement une île déserte.
Après la lecture de ce livre vous ne pourrez plus passer à côté de ces zones d’autoroutes sans penser à ce qui est arrivé au personnage de ce livre et vous demander s’il y a une possibilité d’en sortir!
Fait parti d’une trilogie.

Mais la Terre qu’ils découvrent est celle de l’âge de pierre. Prodigieux hiatus temporel ! Impasse technique totale pour les navigateurs ! Un seul recours : utiliser le sérum du sommeil qui leur fera traverser des milliers d’années…
C’est dans le Colorado, en 1955, qu’ils se réveillent. Près d’un siècle trop tôt, l’âge de l’espace commence à peine !
Les hommes de Lortas sont-ils à jamais prisonniers de la Terre ?
Je ne me souviens plus pourquoi mais ce livre m’a marqué, il faudra que je le relise.
Le maître du haut château

Le récit a pour cadre principal le territoire des États-unis désormais occupé, à l’est, par les Allemands, et à l’ouest, par les Japonais. L’histoire évoque notamment, par un effet de mise en abîme (ou de roman dans le roman), l’ouvrage de Hawthorne Abendsen, un écrivain qui a imaginé les conséquences d’une victoire des Alliés durant la guerre. Le titre choisi par Dick pour son roman fait référence à une « maison isolée, une véritable forteresse », où vivrait Abendsen.
On reparle beaucoup de cette histoire aujourd’hui qu’une série télé en a été tirée. Une polémique est née de la pub dans le métro new-yorkais avec la présence d’une croix gamée que certains jugent inopportun.
Sujet classique sublimé par la patte dickienne.
Le foisonnement de l’imagination, la richesse et la complexité de l’intrigue sont un défi au résumé cohérent du monde où évolue Joe Chip, monde dans lequel on saute de 1992 à 1939, où les morts vivent en l’état d’animation suspendue, rêvant leurs pseudo-vies dans un univers onirique.
Entre l’univers où le temps se dégrade et le monde instable des morts, Ubik est le piège final des réalités, qui marque une étape définitive dans l’oeuvre de Dick. C’est sans doute une de ses productions les plus achevées qui vient couronner un cycle spirituel commencé avec Le Maître du haut château, continué avec Le dieu venu du Centaure et qui culmine avec le présent roman. »
Impossible de me souvenir et de dire pourquoi ce livre m’a marqué.
La vie dans ces colonies est mélancolique tandis que le monde d’origine se meurt, atteint par un réchauffement climatique si intense que quiconque sortirait à l’air libre sans protection cuirait aussitôt. Cette vision angoissée d’un futur s’inspire directement des craintes de Philip K. Dick. De ses prémonitions ? ce thème aussi est un leitmotiv de son œuvre et, une fois n’est pas coutume, le personnage le plus important de ce livre est un précog. Parcouru de flashs futuristes, celui-ci est employé par la société Combiné P. P. pour évaluer la popularité potentielle d’objets avant leur mise en miniaturisation. Le business marche toujours aussi bien et mieux encore lorsque les pertes financières sont écartées par la lucidité d’une vision.
Cette société importe des poupées à taille humaine, prototypes d’une humanité jeune, belle et en pleine santé, directement inspirées des jouets avec lesquels s’amusait la fille de Philip K. Dick. Elle importe également, de manière illégale, la drogue D-Liss qui permet aux joueurs de s’incorporer dans le corps des poupées pour vivre des existences de substitution. Le rêve devient réalité. Les fantasmes peuvent enfin se libérer dans un univers qui tient uniquement du délire hallucinogène. Mine de rien, Philip K. Dick touche à un point sensible en évoquant le désir de chaque homme de pouvoir être quelqu’un d’autre au moins une heure dans sa vie.
Je crois que c’est avec ce livre que j’ai découvert Philip K. Dick et avec cette collection la science fiction de grande qualité.
…
Walter M. Miller, Un cantique pour Leibowitz
Au xxvie siècle de notre ère, 600 ans après la grande apocalypse nucléaire appelée le « Grand Déluge de Flammes », la planète Terre, en grande partie désertifiée, est peuplée par les descendants des survivants de la catastrophe, qu’ils soient génétiquement normaux ou dégénérés. La religion a trouvé toute sa place dans un monde néo-obscurantiste qui se présente culturellement comme un nouveau moyen âge post-apocalyptique.
Après le grand feu nucléaire qui a dévasté la civilisation et les constructions humaines, les survivants, en proie à une immense colère, ont brûlé tous les livres, ont lynché les politiciens, les scientifiques, les techniciens et les enseignants, punissant ainsi pour une faute collective toute personne porteuse d’un savoir potentiellement responsable de l’actuel malheur de l’humanité. Dans ce nouveau monde désolé, le savoir est un crime et la planète est habitée par des « Simples d’esprit » qui revendiquent haut et fort leur ignorance.
Aujourd’hui encore je suis très attiré par les livres, séries TV et films post apocalyptiques. Celui-là est au dessus du lot. Deuxième collection de science fiction de qualité.
Théodore Sturgeon, Cristal qui songe
Horty Bluett, un jeune enfant adopté, est renvoyé de l’école. Motif : il mange des fourmis. Cet événement pousse son père adoptif, le juge Armand Bluett, à l’enfermer dans un placard. Par accident, il lui sectionne alors trois doigts de la main gauche. Las des maltraitances, Horty se résout à fuguer, n’emportant avec lui que Junky, son diablotin en boîte, un jouet qu’il possède depuis l’orphelinat et qui lui tient à cœur. Il est recueilli par une troupe de cirque ambulant, dirigée par le misanthrope Pierre Ganneval, dit « le Cannibale », un ancien médecin. Au milieu des nains et des autres « monstres » de la troupe, il va petit à petit faire face à son destin, aidé par Zena, la naine qui l’a recueilli dans sa roulotte, tandis que le cruel Ganneval poursuit ses expériences secrètes sur de mystérieux cristaux.
2003-2005 la chaîne américaine de télévision HBO a diffusé une série TV de 2 saisons inspirée de ce roman de Sturgeon, sans le dire. Arrêtée par manque de public aux USA. Le côté mystérieux, ésotérique, même si l’on n’y croit pas est passionnant.
J’ai lu ce livre dans la collection J’ai lu puis je l’ai trouvé dans la collection d’origine « Le rayon fantastique » lors de mes périgrinations chez les bouquinistes de Casablanca. La collection « Le rayon fantastique » contient de nombreux joyaux de la SF à ses début. Il fait parti des premiers livre qui m’ont fait découvrir et entrer dans la science fiction.
A l’époque nous lisions en parallèle avec mon père les livres qui méritaient le partage. Pour ne pas oublier ceux qu’il avait lu, il y apposait un paraphe à la première page. Il y est encore.
Je peux envoyer, en privé, les liens des e-book cités dans cette article.