Riposte, le film
Film très moyen mais il n’est pas là pour ça, c’est juste le déclencheur. Pendant l’enterrement du père(*) la scène est accompagnée d’une chanson que j’avais découverte, interprétée par Joan Baez, il y a longtemps, au point de connaître les paroles par cœur ? Presque.
La Llorona
J’ai été fouiller dans l’histoire de « La Llorona », ça me démangeais depuis longtemps.
Voici d’abord deux interprétations.
RAPHAEL La Llorona, directo Mexico 1968
[HQ] – www.raphaelfans.com
Extrait des paroles
El que no sabe de amores, Llorona, no sabe lo que es martirio
Celui qui ne connaît pas l’amour, Llorona, ne sait pas ce qu’est le martyre.
(…)
Dos besos llevo en el alma, Llorona, que no se apartan de mí
El último de mi madre, Llorona, y el primero que te di
Je porte deux baisers dans mon âme, Llorona, qui ne me quittent pas
Le dernier de ma mère, Llorona, et le premier que je t’ai offert
La Llorona
by El Mexicanisimo Enrique Rosas; El Mariachi El Prado
Todos me dicen el negro lloróna negro pero cariñoso
Yo soy como el chile verde lloróna picante pero sabroso
Ay de mi lloróna lloróna lloróna tú eres mi chunga
Me quitarán de quererte lloróna pero de adorarte nunca
Verdad de Dios que sí ay, suben la chanate
Salías del templo un día lloróna cuando al pasar yo te vi
Hermoso y fin llevaba lloróna que la virgen se creí
Ay de mi lloróna lloróna lloróna llorona llévame al río
Papame con tu reboso lloróna que ya me muero de frío
Joan Baez
Extrait des paroles.
Dicen que no tengo duelo, llorona
porque no me ven llorar
Hay muertos que no hacen ruido, llorona
y es mas grande su penar
Ils disent que je n’ai pas de peine parce qu’ils ne me voient pas pleurer. Il y a des morts qui ne font pas de bruit, llorona et sa peine est plus grande.
La légende
La Llorona (la pleureuse) est une des plus anciennes légendes latino-américaines. Elle parle de chagrin, de désespoir, de deuil, et des conséquences d’une folle décision prise par une femme.
Une femme abandonnée par son mari met au monde deux fils conçus hors mariage. Le retour soudain de son mari la force à prendre les mesures qui feront d’elle une femme mariée respectable.
Elle noie ses enfants, le regrette aussitôt et se suicide.
Dieu la condamne à errer à travers le
monde comme une âme en peine, pleurant et cherchant vainement ses fils. Ses sanglots terrifient ceux qui les entendent.
Autre histoire
Piochée dans les commentaires de youtube. J’ai un peu condensé…
C’est une histoire d’amour et de douleur, devenue populaire à l’époque de la Révolution mexicaine.
Un jeune homme de Tehuantepec s’est rendu à une fête où il a rencontré une fille très belle portant le célèbre costume régional appelé huipil.
Il conquérit la jeune femme et obtient l’accord de ses parents pour l’épouser, mais le vent de la révolution souffla à Oaxaca (entre 1911 et 1912), avant d’aller au combat, il lui dit : la guerre m’appelle. Je reviendrai vers toi et pour notre future famille je ne cesserai jamais de t’aimer dans cette vie et dans la mort.
Le jour du départ arriva et lorsque le jeune homme dit au revoir à sa jeune épouse, les larmes coulèrent de ses yeux et des soupirs de douleur envahirent le visage de sa bien-aimée.
Elle n’arrêtait pas de pleurer, sachant que peut-être elle ne reverrait jamais son mari. Il l’appela « la pleurnicheuse ».
Le jeune homme est parti à la guerre mais n’est jamais revenu. Un ami lui annonça la mort de son mari, touché par balles avec des blessures si terribles qu’il a été impossible de le sauver et lui donna une lettre. C’est les paroles de cette chanson.
Leur bébé est né une semaine après et tous les 30 octobre, ils dînaient ensemble. Une femme et un fils au pays des vivants et un mari du royaume des morts, jusqu’à ce que la mort les réunisse à nouveau. (traduit par Google)
Source de l’illustration
https://www.flickr.com/photos/atstreetlevel/4019487648
(*) Je ne spoile pas, le film commence par l’annonce de la mort du père.