We skipped the light fandango

Encore une chanson qui accompagne un film. Cette fois c’est carrément une obsession du réalisateur avec la même chanson qui revient plusieurs fois et la pochette du vinyle que l’on voit aussi à plusieurs reprises. Et ce n’est pas une découverte.

Le film, « Memory »

Le film n’est pas un prétexte, j’ai beaucoup aimé. Une superbe tragi-comédie magistralement réalisée, avec un scénario qui tient le spectateur en haleine tout en dévoilant progressivement le drame. Le tout est interprété avec une grande finesse, grand moment de cinéma.

Jessica Chastain, lauréate d’un Oscar, et Peter Sarsgaard, lauréat de la Coupe Volpi au Festival du Film de Venise 2023, sont réunis dans ce nouveau film émouvant du scénariste et réalisateur Michel Franco, « Memory », sortie le 22 décembre à New York et à Los Angeles avant un déploiement national le 5 janvier.

Sylvia mène une vie simple, structurée par sa fille, son travail et ses réunions des AA. Pourtant, ses retrouvailles avec Saul bouleversent leurs existences, réveillant des souvenirs douloureux que chacun avait enfouis jusque-là.

Je ne dirais pas « retrouvailles » parce qu’après coup on découvre que non.
Le film ne dit pas tout, est-ce si important ? On découvre au fur et à mesure en supposant des rebondissements qui n’arrivent pas.

La musique

A whiter shade of pale

Film promotionnel de 1967, restauré et amélioré par Henry Scott-Irvine en 2008. Inclus dans la version remastérisée et enrichie de Procol Harum sortie en 2015.

Je l’ai tellement écouté à la radio, en boîte, que je ne l’ai pas acheté à l’époque. Il faut dire que les nouveautés étaient nombreuses, impossible de tout acheter. D’ailleurs c’était inutile puisque ça passait et re-passait à la radio, assez vite remplacé par d’autres nouveautés.

Short

Si vous avez 54 minutes de temps de cerveau disponible

https://www.franceinter.fr/emissions/very-good-trip/very-good-trip-16-novembre-2017

Contrairement à beaucoup de chansons pop/rock de l’époque, où l’orgue est souvent en arrière-plan, dans « A Whiter Shade of Pale », il occupe une place prépondérante. Il mène la mélodie, plus que la guitare ou d’autres instruments traditionnels du rock, ce qui lui confère une place essentielle dans l’originalité du morceau.
Cet usage novateur de l’orgue est l’une des raisons pour lesquelles la chanson a marqué les esprits et reste un classique intemporel (chatgpt).

Les paroles valent-elles une petite analyse ?

We skipped the light fandango
Nous avons dansé sans nous soucier de rien

Turned cartwheels ‘cross the floor
Faisant tournoyer nos corps

I was feeling kinda seasick
Je sentais comme un mal de mer

But the crowd called out for more
La foule en voulait encore

The room was humming harder
La salle bourdonnait plus fort

As the ceiling flew away
Le plafond volait plus haut

Je ne vais pas recopier toutes les paroles, qui demeurent assez énigmatiques, créant une atmosphère rêveuse, psychédélique, tout à fait dans l’esprit des années 60. Elles ont donné lieu à d’innombrables interprétations, suggestions et spéculations. Certains y voient une métaphore du parcours d’une relation amoureuse et/ou sexuelle, d’autres y perçoivent le récit d’un « trip » provoqué par l’usage du LSD (ce qui a influencé l’illustration de l’article).

En 1967, cela n’avait pas vraiment d’importance pour moi. Faut-il tout comprendre pour être touché par une chanson ? Je me suis posé, plus récemment, la même question à propos de « La mémoire et la mer »(*) de Léo Ferré, en discutant avec quelqu’un qui n’appréciait pas cette chanson, précisément parce qu’il n’en saisissait pas pleinement le sens.

Les reprises

Zero Live at Maritime Hall – on 1999-04-10
Il y en a beaucoup mais pas toujours à la hauteur de l’original.

(*)https://humm.loverde.fr/?p=1520

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cloverde

Prof de physique dans une autre vie. L'informatique, les réseaux sociaux, la cuisine, la photo et les Beatles m'occupent un peu. Webmaster amateur.

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