Stuart Turton, L’etrange traversée du Saardam

Résumé
1634. Le Saardam quitte les Indes orientales pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l’île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps, victime d’une sombre affaire.
Alors que la traversée s’avère difficile et périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d’étranges événements. Un symbole de cendres apparaît sur la grand-voile, une voix terrifiante se fait entendre dans la nuit, et les phénomènes surnaturels se multiplient. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? Aucune explication rationnelle ne semble possible. Et l’enquête s’avère particulièrement délicate, entre les superstitions des uns et les secrets des autres.
Date de parution : 02/03/2023

Impressions
Un peu long à démarrer. J’en suis à la page 110/483 et il ne s’est pas passé grand-chose. Malgré tout la description du bateau, de l’ambiance et des conditions de vie des passagers sur le bateau est bien détaillé et ce n’est pas lassant.
À la moitié du roman les choses avancent mais lentement. Le démon existe-t-il vraiment ? Le narrateur n’a pas l’air de croire aux démons et l’enquêteur non plus et pourtant il est de plus en plus présent dans le récit.
Wait and see…
Accélération à partir de là. Chapitre après chapitre les rebondissements vont bon train pour finir en une apothéose assez surprenante. Et encore… les 50 dernières pages ne sont pas comprises là-dedans.
Beaucoup de personnages mais heureusement à chaque fois la fonction accompagne le nom, ça soulage le travail de la mémoire.

Quelques extraits

  1. Sammy affirmait toujours qu’il fallait garder pour soi ce qu’on savait jusqu’à ce qu’on comprenne ce que cela signifiait.
  2. Les riches croyaient à tort que leur fortune était une domestique qui leur apportait tout ce qu’ils voulaient. Ils se trompaient. La fortune était leur maîtresse et c’était la seule voix qu’ils écoutaient. Des amitiés étaient sacrifiées en son nom, des principes piétinés afin de la protéger. Quoi qu’ils aient, ce n’était jamais assez. Ils devenaient fous à convoiter toujours plus jusqu’à ce qu’ils se retrouvent assis seuls sur leur magot, méprisés et effrayés.
  3. La mission d’un soldat est de mourir loin de chez lui en se battant pour un roi qui refuserait de lui donner les miettes de sa table.
  4. Depuis leur poste, ils observaient la poupe du navire, où se trouvaient les cabines des nobles. Qu’avaient-ils fait pour mériter une telle abondance ? Ils ne savaient ni recoudre une voile ni naviguer. Ils étaient riches parce que leur famille l’était. C’était une boucle qui se perpétuait indéfiniment. Par contraste, eux étaient pauvres parce qu’ils l’avaient toujours été. Ils n’avaient rien à attendre et rien à transmettre. La fortune était une clé et la pauvreté une prison, mais ce n’était pas leur faute s’ils étaient nés enchaînés. C’était absurde et injuste, et les hommes pouvaient presque tout supporter, sauf l’injustice.
  5. La première nuit à bord du Saardam, le capitaine de la garde leur avait dit qu’il ne croyait pas aux démons parce que les hommes n’avaient pas besoin d’excuses pour faire le mal.

Source, photo du domaine public
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/62/Jacht_%27Saerdam%27.jpg

bit.ly/Christian_Loverde

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cloverde

Prof de physique dans une autre vie. L'informatique, les réseaux sociaux, la cuisine, la photo et les Beatles m'occupent un peu. Webmaster amateur.

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