Sélectionné pour le prix du meilleur polar 2024.
Résumé
Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, détective privée téméraire et pétillante, se voit confier une affaire a priori banale : récupérer des documents chez la femme d’un riche industriel en plein divorce. Pourtant, une fois ces documents remis, des meurtres s’enchaînent et Kaplan est traquée par des barbouzes de tout poil.
CIA, truands corses et hommes politiques du protectorat s’entrecroisent dans ce Maroc d’après-guerre qui commence à rêver d’indépendance…
Immeuble Liberté de la couverture
J’ai dû rentrer une fois dans cet immeuble à l’époque où mon père y travaillait, je ne sais plus à quel étage était ses bureaux, ma source habituelle non plus.
Impressions
Après quelques déceptions sur les livres qui contenaient Casablanca dans le titre(*) j’étais parti pour lire autre chose…
Finalement ce polar m’a inspiré plus que celui que j’avais prévu de lire pour le club de lecture du 22 septembre, j’aurai le temps d’y revenir 😉 (Terra Alta de Janvier Cercas).
Roman très documenté mais plus politique que policier. L’intrigue policière basée sur les réalités politiques de l’époque est bien menée même si parfois on a l’impression de tourner en rond.
J’ai eu du mal à m’arrêter et j’ai lu le livre en quelques heures, donc il vaut le détour.
Le passage le plus émouvant et celui où la détective parle de son passé à son collaborateur Brahim.
Tous les personnages ont existé, sauf peut-être Henri Delmas dont je n’ai trouvé aucune trace, et les événements décrits ont bien eu lieu.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lemaigre_Dubreuil
Lire en particulier le paragraphe « pour l’autonomie du Maroc ».
Musique
Perry Como, Some enchanted evening
L’orchestre reprenait à présent des mor-
ceaux plus doux. « Moonlight Serenade », de Glenn Miller
Salim Halali venait de faire une entrée triomphale (…) L’orchestre se mit à jouer le fameux « Dour Biha Chibani », et enchaîna d’autres morceaux bien connus du public :
Extraits
- Les abords de la villa des Delmas étaient déserts en ce début de soirée. Le mercure était en train de descendre, et il n’y avait pas âme qui vive aux alentours, même si, au Maroc, il y a toujours quelqu’un pour vous observer quelque part (**)
- Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la capacité des hommes à sous-estimer les femmes !
(*) Le rendez-vous de Casablanca de Jean-François Pays livre pour la jeunesse et les amants Casablanca de Tahar Ben jelloun qui ne m’a pas trop emballé.
(**) ça me rappelle notre accrochage avec une mobylette sur la route du retour vers la maison à 3h du matin, à la sortie du mariage de ma sœur, sur un boulevard désert tout à coup plein de badauds et notre échappement rapide sur les conseils d’un automobiliste marocain bienveillant qui passait par là.