Icare et l’oiseau moqueur

En marge de la lecture de « L’oiseau moqueur » de Walter Tevis. Je me suis penché sur un tableau de Pieter Brueghel, La Chute d’Icare et le mystère de la jambe m’a intrigué.

L’oiseau moqueur

Pas de questions, détends-toi. C’est le nouveau mot d’ordre des humains, obsédés par leur confort individuel et leur tranquillité d’esprit, déchargés de tout travail par les robots. Livres, films et sentiments sont interdits depuis des générations. Hommes et femmes se laissent ainsi vivre en ingurgitant les tranquillisants fournis par le gouvernement. Jusqu’au jour où Paul, jeune homme solitaire, apprend à lire grâce à un vieil enregistrement… Et découvre la vraie vie.

Pas vraiment post-apocalyptique mais presque. Je ne vais pas m’étendre sur le roman que j’ai apprécié et qui m’a impressionné pour la description d’un futur plausible, plutôt effrayant. Heureusement le futur n’est jamais prévisible. On retrouve le thème classique où les robots décident à notre place, les humains, c’est bien connu, sont incapables de faire les bons choix.

La chute d’Icare

Extrait

«L’autre jour, Bob m’a rapporté des archives un vieux tableau peint à la main pour que je l’accroche par-dessus une horrible tache sur le mur du salon. Il y a une petite plaque de cuivre sur le cadre, et je peux y lire : Pieter Brueghel, La Chute d’Icare.
C’est très beau. Mes yeux se posent dessus chaque fois que je lève la tête de la table sur laquelle j’écris. Il y a une large étendue d’eau, un océan ou un grand lac, et, émergeant de l’eau, on distingue une jambe. Je ne comprends pas trop; mais j’aime le calme de la scène. Tout est calme, sauf cette jambe qui fait des éclaboussures dans l’eau. Il faudrait peut-être que j’essaye de trouver de la peinture bleue pour la recouvrir.»
En réalité il y a deux jambes.

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Icare

Tout le monde connaît l’histoire d’Icare qui, grâce à des ailes fabriquées par son père, Dédale, a pu voler pour s’échapper du labyrinthe où ils avaient été enfermés par Minos.
Les ailes étaient fixées par de la cire et, s’approchant, trop confiant, trop près du soleil, la cire a fondu. S’en est suivie la chute.

Le tableau

L’original a disparu et il existe deux copies.

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La première, exposée au Musée royal d’art ancien à Bruxelles, est peut-être de Pieter Brueghel.

La deuxième est au Musée van Buuren. S’il y a un doute sur le premier, celui ci n’est sûrement pas de Brueghel d’après des études sérieuses et la datation au Carbone 14.
Dans le tableau du Musée van Buuren on aperçoit le père d’Icare, Dédale, en plein vol.

Dans les deux tableaux, Icare tombé dans la mer, se noie dans l’indifférence générale. Pour le peintre, Icare ne mérite pas mieux que deux jambes qui s’agitent, le plus important est ailleurs…
Une petite anomalie : le soleil couchant alors que Icare s’est « brûlé » les ailes en s’approchant du soleil en allant très haut dans le ciel.

Illustration
https://journals.openedition.org/ceroart/2953

bit.ly/Christian_Loverde

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cloverde

Prof de physique dans une autre vie. L'informatique, les réseaux sociaux, la cuisine, la photo et les Beatles m'occupent un peu. Webmaster amateur.

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